Revoir l’aérogare

 

Voilà si l’aéroport avait ouvert en 2017 avec 4 millions de voyageurs. Les années passant, l’augmentation du nombre de passagers va impliquer un redimensionnement de l’aérogare.

Et puis, dernier rebondissement en date, le modèle à deux pistes est remis en question.

Une mission d’ingénieurs du Conseil général de l’environnement et du développement durable propose de ne garder qu’une piste.

Compte tenu de l’évolution du transport aérien et de l’expérience européenne, une piste bien orientée, équipée des dispositifs d’approche de précision, permettrait de faire face au-delà des neuf millions de passagers, assurent les ingénieurs.

Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, a fait siennes leurs conclusions. Si le nouvel aéroport voit le jour, il n’aura qu’une piste, a-t-elle insisté. La consultation du 26 juin va porter sur le projet 2008.

Mais ensuite ? Du projet AGO-Vinci ou de celui défendu par la ministre en charge du dossier, lequel l’emporterait en cas de réponse positive au transfert de l’aéroport ?

On comprend pourquoi le site Internet de Vinci Airports n’offrait plus, récemment, qu’un court film d’animation, avec cette formule : « Le site est en construction. »

Enquête #1. A quoi ressemblerait l'aéroport ?

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Réduire les coûts

 

Pour des raisons d’exploitation, l’État a toujours voulu deux pistes, avec l’aérogare au milieu.  

L’une pour le décollage, l’autre pour l’atterrissage. Leur implantation, non parallèle, permet de réduire les nuisances sonores dans les communes voisines.
Dans le projet initial, soumis à enquête publique en 2008, les pistes mesuraient jusqu’à 3 600 m.

À l’ouverture, AGO-Vinci voit moins grand. Avec 2 900 m, la plus longue affiche la même taille que celle de Nantes Atlantique.

Elles ne sont plus calibrées pour l’accueil régulier des gros-porteurs du type A380 ou B747.
Le projet a été conçu pour réduire la facture, mais aussi pour s’adapter au marché et à la nouvelle économie du transport aérien.

Celle-ci exige de réduire les coûts d’exploitation, donc fonctionner avec moins de personnels.

Ainsi, toujours selon l’avant-projet sommaire, le nombre de comptoirs d’enregistrement diminuerait.

Trente-quatre aujourd’hui, à Nantes Atlantique, mais vingt-huit demain, à Notre-Dame-des-Landes, dont douze automatisés.

On ne conserverait que deux des cinq passerelles d’embarquement actuelles, trop coûteuses d’utilisation.

 

AGO-Vinci a imaginé un aéroport adapté à la nouvelle économie du transport aérien. Avec une ou deux pistes ? La question reste en l'air.

 

Que sait-on vraiment du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ? Le constructeur et concessionnaire, AGO-Vinci, a longtemps mis en avant les qualités de l’aérogare dessinée par Jacques Ferrier, aux normes HQE (Haute qualité environnementale).

Les documents montraient des halls baignant dans la lumière naturelle, les toitures végétalisées, le parcours linéaire menant de l’entrée aux avions. Une architecture simple et évolutive.

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